Jusqu’ici, la voiture (Gertrude pour les intimes, cf 2ème billet de ce trip) a tenu le choc, elle a même englouti les kilomètres avec brio; cette Subaru Leon de 1986 en a encore dans le ventre et ce n’est pas 6500km de plus qui vont affoler son compteur qui en affiche déjà pas moins de 252 000 ! En arrivant à Uluru, elle émet cependant un signe de fatigue avec sa batterie qui émet une désagréable odeur de soufre. Avant de débuter ce trajet de 1600km qui nous sépare d’Adélaïde (depuis Uluru), nous décidons donc de prendre l’avis d’un garagiste sur l’état de la batterie : le verdict (sans surprise ?) affirme que la batterie est en train de mourir; la garagiste nous semble cependant peu honnête et nous la soupçonnons de vouloir nous refourguer une batterie à tout prix… avec Arnaud nous décidons de ne pas la faire changer (165$) : la batterie fonctionne encore et fait démarrer la voiture sans soucis, la dépense semble donc un peu prématurée. Nous continuons donc notre chemin. Le répis ne sera cependant que de courte durée puisque 300km plus loin, la délicieuse odeur de soufre reflate nos narines et par précaution, nous décidons d’acheter une nouvelle batterie dans une station service.

Ce tronçon de route, bien que long (1600km), est l’occasion d’apprécier des changements de paysages notables. Le désert presque aride (il y a toujours de la végétation, même rase) laisse place à des forêts sèches, des lacs asséchés… en déscendant tout au sud de l’Australie, vers Port Augusta (ville de bord de mer), le paysage change de tout au tout, en à peine 50km le désert laisse place à des plaines légèrement valonnées et rocailleuses, verdoyantes à souhait dans lesquelles les moutons et autres vaches broutent tandis qu’au loin des éoliennes par dizaine tournent. On se croierait revenu en pleine campagne française : incroyable !

Nous arriverons à Adélaïde en soirée, vers 19h, il fait déjà nuit mais les activités nocturnes tournent déjà à plein régime : comme à Brisbane, quelques rues piétonnes nous laissent percevoir une atmosphère dynamique et animée. Les restos et autres bars sont pleins à craquer, en même temps nous sommes vendredi soir… Nous passerons la soirée à vagabonder dans les rues en grignottant une pizza à emporter.

Après une nuit dans la voiture au milieu d’un quartier pavillonnaire du plus bel effet, le lendemain sera l’occasion d’aller visiter le marché couvert d’Adélaïde ainsi que son musée d’histoires naturelles : des excursions en intérieur, tant mieux car il pleut ! ça n’était pas prévu mais le planing est au poil smile.ico