L’aventure grecque continue (par ici si vous avez loupé le début) et nous voici donc à bord d’une magnifique VW Golf grise. Au programme ? Une boucle d’environ 750km à travers le Péloponnèse reliant quelques grands sites antiques : Epidavros, Nafplio, Olympie et Delphes. Choisissez votre siège, attachez votre ceinture et c’est parti !

L’amphithéâtre d’Epidavros : magnifique !

On commence fort en faisant un stop à Epidavros (Epidaure en français) pour y découvrir un gigantesque amphithéâtre ; ce dernier a construit en 330 avant JC est l’amphithéâtre antique le mieux conservé, il a été peu restauré et pourtant il semble quasi-neuf !

 

Malgré sa grande taille (une capacité de 12 000 spectateurs !), le théatre d’Epidavros possède une acoustique parfaite : le moindre chuchotement se propage jusqu’aux derniers rangs sans aucun problème. Nous avons eut la chance d’assister à la performance d’une brillante chanteuse ainsi qu’à diverses expériences (son de la chute d’une pièce de monnaie, personne parlant normalement depuis le bas des gradins…) et c’est vrai que même en étant tout en haut, le moindre son nous parvient.

Ils sont quand même forts ces Grecs antiques smile.ico

 

Nafplio et sa forteresse surplombant la mer Egée

Nafplio (ou Nauplie en français) est une ville en bord de mer, et de fait de cette situation géographique elle a longtemps été un carrefour en termes de commerce maritime. Qui dit commerce dit argent, et vous l’avez deviné, à l’instar de Venise ou autres ports commerciaux de l’époque, Nafplio va s’enrichir et de ce fait, devenir la proie de nombreuses envies. Les Turcs (Ottomans), les Français mais également les Vénitiens vont tour à tour s’emparer de la ville et y laisser leurs marques.

La forteresse Palamède vue du ciel.

La forteresse Palamède est l’un des bâtiments que l’on remarque en arrivant : installée sur la plus haute colline entourant la ville, ses murs fortifiés forment une crête et lui donnent une forme des plus originale. Ce fort sera construit en grande partie par Francesco Morosini, un Vénitien qui aura pris la ville aux mains des Turcs en 1686, il aura à peine le temps de finir sa construction que les Turcs reprendront la ville quelques années plus tard.

La visite des différents bastions et des murs de la forteresse permettent de profiter de superbes panoramas sur la mer et la ville, jugez plutôt :

 

Arrivée à Olympie, berceau des J.O !

Faute de soleil, c’est sous la pluie que nous arrivons sur le site archéologique d’Olympie, ne confondez pas avec l’Olympe la montagne des dieux, ici de la montagne, il n’y a que les pierres, de vieilles pierres, très vieilles même…

 

Il faut savoir que durant l’antiquité, Olympie n’était pas une ville mais un sanctuaire dédié à Zeus lui même. N’y habitaient alors que le personnel des temples ainsi que les prêtres. La particularité de ce site est qu’y seront organisés, à partir de 776 avant J.C. et dans le cadre d’un festival religieux organisé tous les 4 ans, (vous le savez, j’en suis sûr… ) les fameux jeux olympiques ! A cette occasion plus de 40 000 personnes pouvaient être présentes sur le site.

Le stade d’Olympie, sous la pluie … smile.ico

Les jeux olympiques antiques étaient un peu différents des JO modernes que nous connaissons, outres les épreuves qui diffèrent (pas de kayak mais des courses de chevaux par exemple…), les Grecs n’accordaient pas de récompense aux 2nd et 3ème : seul le vainqueur se voyait remettre en guise de récompense, une couronne d’olivier sacré, dont les rameaux avaient été coupés à la serpe d’or par un jeune garçon.
Autre point important, à cette épique, les JO étaient locaux et non internationaux, chaque cité envoyait ses meilleurs sportifs et lorsque qu’ils revenaient, ils étaient alors acclamés tels de réels champions et recevaient alors une récompense monétaire. Les champions d’Athènes étaient même entretenus à vie aux frais de la cité. La ville organisatrice ne changeait jamais, les JO antiques étaient toujours organisés à Olympie.

A noter également que célèbre flamme olympique est une invention des JO modernes et n’était pas présente lors des célébrités originelles. Je viens de casser un mythe là…  hmm.ico
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Le musée à coté du site regroupe les différents éléments retrouvés sur le site avec notamment un ensemble impressionnant de statues ornant autrefois les 2 frontons du temple de Zeus.

Y sont également présentés toutes sortes de sculptures retrouvés notamment dans l’atelier de Phidias, grand sculpteur de l’époque, entre autre auteur de la statue de 12m d’Athéna qui trônait dans le Parthénon d’Athènes.

Après ça nous reprendrons la route pour Delphes à 250km d’ici, avec une halte dans le charmant village typique de Galaxidi (rebaptisé le village aux oursins).

 

Delphes et le sanctuaire d’Apollon.

Dernière étape de ce roadtrip : Delphes. Posé à flanc de montagne en pleine nature, le site de Delphes est un sanctuaire -tout comme Olympie- mais là où Olympie était dédié à Zeus, Delphes a été érigée pour Apollon. Le site est équipé de plusieurs temples, dont le grand temple d’Apollon (où siégeait le fameux Oracle, sensé transmettre les réponses du dieu Apollon aux questions posées par les anciens). Tout comme pour Olympie on y trouve également un stade (Olympie avait les jeux Olympiques, Delphes organisait quant à la elle les jeux Phytiques !).

L’endroit est vraiment joli, il faut néanmoins un peu d’imagination pour visualiser les différents édifices. Mention spéciale au théâtre, bien conservé et dont la vue depuis les gradins donne directement sur la vallée.

 


En quittant Delphes, nous refermons cette parenthèse grecque, dépaysante et antique. Beaucoup de points cultures dans cette série de 2 articles mais bon, c’était l’endroit où jamais pour mettre à jour ses neurones. Restez connectés pour la suite des aventures… du coté de la Turquie ! yn.ico